Litteratie et auto-prévention

Certaines catégories de population défavorisées, par leur faible niveau d’éducation, leurs difficultés dans la maîtrise de la langue et/ou dans la compréhension de notre système de santé, la faible densité de leur réseau social, peuvent manifester de grandes difficultés à recevoir, assimiler et gérer les informations diffusées sur leurs droits à assurance et sur les mesures de  prévention. A partir de l’exploitation des données de plusieurs enquêtes (ESPS, SHARE, Harmonie Mutuelle), on étudie ici le rôle de la capacité des assurés à prendre, comprendre et intégrer une information sur la prévention pour adapter leur comportement d’auto-prévention.

Le non recours à la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) par des publics qui pourraient en bénéficier est une des manifestations les plus concrètes du problème de littératie. Une analyse par discontinuité (par Catégories Socio-Professionnelle, par quartile de revenus, par zone de résidence urbaine ou rurale) sera retenue pour identifier d’éventuelles inégalités face à la perception de la prévention. Les résultats attendus pourront permettre de préciser quels véhicules de communication utiliser selon les différents niveaux de littératie des publics cibles ainsi identifiés.

Le projet ILIADE qui mobilise plus particulièrement nos chercheurs en santé publique, s’inscrit dans cette orientation. Il s’agit ici d’améliorer l’utilisation des médicaments à la sortie d’une hospitalisation faisant suite à un accident cardio vasculaire aigu. L’examen des cas traités, doit permettre d’apporter des réponses quant à l’impact des outils de communication sur l’adhésion thérapeutique à des fins préventives.